décisions absentes des plans gouvernementaux
de sécurité routière
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Les mesures absentes d'un plan de sécurité routière sont aussi importantes
que celles qui sont annoncées. Cette page a été actualisée en décembre 2004,
certaines mesures ayant été adoptées ou mise en oeuvre depuis la première
version de ce texte.
Mesures organisationnelles
- la délégation interministérielle n'est pas replacée auprès du Premier
ministre comme elle l'était lors de sa création en 1972,
- pas de développement des polices et de gendarmerie spécialisées en un
corps unique au niveau départemental ayant uniquement des activités de
sécurité routière,
- pas de création d'une Agence de sécurité routière, alors que de
multiples fonctions transversales communes aux différents ministères
devraient être assurées par une telle agence. Une ébauche d'une telle
décision est présente sous la forme de la "structure" qui va prendre en
charge le développement du contrôle automatisé de certaines infractions.
Actions concernant les véhicules
- pas de recherche de la compatibilité entre les véhicules, notamment par
une action dissuasive sur l'accroissement régulier du poids,
- pas de passage à l'acte concret pour la mise en oeuvre de la politique
de limitation de la vitesse à la construction annoncée lors du premier
comité interministériel de sécurité routière du gouvernement actuel,
- pas de taxation ("vignette") en fonction de la puissance et de la
vitesse inutile, qui pourrait se faire avec un seuil au dessous duquel la
taxation n'interviendrait pas,
Actions concernant l'infrastructure
- pas d'expertise technique de l'infrastructure permettant d'identifier et
de classer en fonction de leur priorité les corrections à apporter à des
aménagements dangereux,
- les mesures concernant la réduction des risques liés aux obstacles fixes
en bordure des chaussées sont trop imprécises pour pouvoir être
"opérationnelles"
Actions concernant les usagers, en dehors du système de contrôle et de
sanctions
- pas de mesure favorable aux usagers faisant équiper leur véhicule d'une
boîte noire, cette mesure devrait être négociée avec les assureurs à
l'initiative du gouvernement, elle faciliterait l'identification des
responsabilités en cas d'accident, et permettrait une modulation des primes
en fonction de la présence de cet équipement, si l'expérience prouve que les
usagers qui s'équipent ont une accidentalité réduite par rapport aux autres,
- pas de définition d'une politique de communication sur l'accident à la
hauteur du problème,
Actions sur le système de contrôle et de sanctions
- la politique des contrôles de vitesse sur le terrain n'est pas définie
en dehors du cas particulier du système de contrôle automatisé par des
radars couplés à une appareil de photo numérique.
- l'évaluation permanente du système de contrôle et de sanction est une
nécessité, elle n'est pas définie dans le plan annoncé. Il était très
important d'affirmer la fin des indulgences dans la circulaire du 18
décembre 2002, mais un texte de cette importance devrait bénéficier d'une
évaluation rigoureuse et permanente au niveau de chaque département.