le mythe de la france sans permis

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Afrancesanspermis.html

Le livre d’Airy Routier a un titre explicite : « La France sans permis ». L’objectif est de décrire une machine infernale ayant échappé à ses créateurs et qui met en difficulté une population en la privant de permis de conduire. Cette affirmation ne résiste pas à une analyse élémentaire des données disponibles, mais cette analyse n’est pas produite dans le livre. Une série d’affirmations tente d’accréditer un mythe et cette construction artificielle relève d’une manipulation des faits évidente.

Les arguments qui prouvent que la notion de « France sans permis » est dépourvue de fondement
Comme pour l’analyse d’une manipulation complexe, celle des événements de 1973/1974, nous procéderons en deux étapes pour l’analyse de la notion de « France sans permis ». La première détruira ce concept destiné à faire peur avec des données indiscutables, la seconde analysera les détails de la manipulation.
Quatre preuves permettent d’affirmer l’absence de sérieux de la notion de « France sans permis » et l’affirmation sur la quatrième de couverture que « deux millions de personnes au moins conduisent tous les jours sans permis et sans assurance ».:
1.    Le calcul que l’on peut effectuer à partir des données publiées concernant le permis à points indique qu’à un moment donné la proportion de français sans permis par perte de l’ensemble des points est entre 1 et 2 pour mille
2.    Le calcul fautif d’Airy Routier quand il estime le nombre de français sans permis
3.    L’absence de prise en compte des analyses de l’Observatoire national interministériel de sécurité routière concernant la conduite sans permis.
4.    L’usage de citations fausses à l’appui de ses affirmations

1/ Le nombre de permis de conduire annulés par perte des 12 points a été de :

La progression s’est poursuivie en 2007 et en 2008 où ce nombre a été proche de 100 000 avec un infléchissement de la croissance pour la dernière année. Le permis peut être représenté après 6 mois et depuis la réforme de 2006, la réinscription peut se faire avant la fin du sixième mois pour éviter une attente supplémentaire. A un moment donné, le nombre de permis annulé est donc égal à la moitié du nombre annuel,  donc proche de 35 000 en 2006 et de 50 000 en 2008. Le nombre de permis en cours de validité étant estimé à 40 321 000 (panel SOFRES) et si l’on estime qu’une fraction des titulaires ne conduit pas ou plus, nous voyons qu’avec les valeurs respectives de 35 mille et de 35 millions pour l’année 2006, un conducteur sur mille est privé de permis par perte de la totalité de ses points à un moment donné. Le titre « La France sans permis » avec l’image d’un radar automatique sur la couverture exprime une démarche destinée à faire peur avec l’un des dispositifs qui a permis de réduire de 50% la mortalité sur les routes en 6 ans.( DtitreetquatriemeFSP.pdf)

2/ Le second élément indiquant l’absence de sérieux dans la recherche de la preuve est le calcul fautif d’Airy Routier quand il estime le nombre de français sans permis. La phrase qui prétend produire cette valeur clé est la suivante : « le seul chiffre officiel est celui du pourcentage de conducteurs sans permis impliqués dans des accidents mortels. Au dire de la gendarmerie il atteint 0,3%. Comme il existe 35 millions de permis de conduire en France (mais au moins 20% sont possédés par des gens qui ne conduisent pas ou plus), on pourrait en déduire que plus d’un million de personnes roulent sans leur carton rose ». (La France sans permis page 133/134). Inutile d’avoir une calculette pour affirmer que 1% de 35 millions fait 350 000 et que 0,3% fait 105 000. L’erreur de calcul est d’un facteur 10 !

3/ La troisième faute est l’absence de prise en compte des analyses de l’Observatoire national interministériel de sécurité routière concernant la conduite sans permis. IL ne s’agit pas d’une omission de  journaliste incompétent. Nous verrons à de multiples reprises qu’Airy Routier est capable d’extraire de leur contexte des données précises publiées par l’ONISR pour dénaturer leur signification. Dans le bilan de l’ONISR deux pages traitent du sujet qui est l’objet du livre d’Airy Routier et il ne les utilisent pas. Elles sont reproduites dans les documents : DabsencepermisONISR.pdf pour l’année 2007 et DabsencepermisONISR2005.pdf pour l’année 2005. Nous reviendrons sur leur signification et sur les raisons qui font qu’Airy Routier n’a pas souhaité les présenter.

4/ Des sources produisant des nombres de conducteurs sans permis sont citées de façon abusive. Il s’agit notamment de l’affirmation attribuée à Christophe Naudin et celle du Fonds de garantie des assurances Pi3citationsimprecisesounonconfirmees.html 
 
En résumé, Airy Routier :
ne dit pas que moins de deux titulaires d’un permis sur mille en est privé à un moment donné par la perte de tous ses points,
écrit que 0,3% de 35 millions font un million !
néglige de prendre en compte le document le plus officiel analysant la conduite sans permis qui a été produit par l’ONISR.
Cite des sources en altérant leur signification ou de façon trop imprécise pour avoir une confirmation en se reportant au document original.
Son enquête n’a pas voulu être sérieuse et les trois arguments précités en apportent la preuve. Il convient cependant, comme pour son analyse des résultats de la politique de sécurité routière initiée en 1973, de détailler ses procédés et de produire les connaissances actuellement disponibles et fondées sur ce sujet.
 
La description par Airy Routier des conséquences du dispositif (en ne traitant pas ici la procédure juridique, ni son influence sur l’accidentalité qui sont envisagés dans deux analyses distinctes  Apolitique2002organisationjuridique.html et Apolitique2002resultats.html).
« Deux millions de personnes au moins qui conduisent tous les jours sans permis et sans assurance » (FSP 4ème de couverture).
« L’association, unique au monde, du permis à points et d’un système de contrôle entièrement automatisé des vitesses constitue l’outil privilégié de cette répression » (FSP p.53)
« On obtient dés lors une chaîne presque totalement automatisée » (FSP p.77)
« Tel qu’il est lancé, ce système de sanction automatique est, en effet, une véritable bombe à retardement »  (FSP p.116)
« Comme les points perdus ne pouvaient être récupérés qu’à condition de demeurer trois ans sans commettre la moindre infraction – ce qui est pratiquement impossible dans les grandes villes – le processus est cumulatif. La machine s’emballe » (FSP p.116)
« Ce système de contrôle automatique, rêve de technocrate, est en vérité en train d’exploser. Devant l’afflux des contraventions transmises depuis la France entière, la trésorerie des radars automatiques, située à Rennes, va se laisser submerger » (FSP p.126)
« Au résultat programmé d’une amélioration des conditions de sécurité des routes, il faut opposer aujourd’hui les centaines de milliers de conducteurs sans permis, pour avoir commis le crime social d’avoir répondu au téléphone au volant et qui roulent sans assurance » (FSP p166)
« Mais c’est trois ans plus tard, au mois de septembre 2006, que l’on a commencé à voir les premiers vrais signes de panique du pouvoir face à cette machine emballée » (FSP p.173)
« Pas facile de calmer un cheval emballé ! En laissant quelques hauts fonctionnaires mettre en place un système aveugle qui leur a échappé/…/ Matignon et les ministres successifs des transports, de la Justice et de l’intérieur, ainsi que Jacques Chirac lui-même, ont donné naissance à un monstre que ces docteurs Frankenstein sont désormais incapables de maîtriser » (CSP p235).
A côté de ces phrases de « conditionnement » à la réalité d’un drame programmé, il faut trouver des valeurs qui impressionnent et c’est là qu’Airy Routier perd le contrôle de son entreprise.
« Combien de conducteurs sont-ils aujourd’hui dans cette situation. Officiellement, en 2005, les forces de l’ordre ont interpellé 33 030 conducteurs sans permis, contre 9756 en 2004, plus de trois fois plus. On en attendait autour de 70 000 en 2006. La progression est phénoménale, mais ce n’est évidemment que la partie visible de l’iceberg » (FSP p.132)
« En réalité, si l’on consulte différentes sources, toujours contestées, le nombre de conducteurs qui rouleraient sans permis se situerait entre 2 et 3,5, voire 4 millions s’il s’agit d’une conduite régulière ou épisodique. Comment peut-on en arrive là, alors que le seul chiffre officiel est celui du pourcentage de conducteurs sans permis est celui du pourcentage de conducteurs sans permis impliqués dans des accidents mortels. Au dire de la gendarmerie il atteint 0,3%. Comme il existe 35 millions de permis de conduire en France (mais au moins 20% sont possédés par des gens qui ne conduisent pas ou plus), on pourrait en déduire que plus d’un million de personnes roulent sans leur carton rose. Les dirigeants de la sécurité routière réfutent vigoureusement ce chiffre, en affirmant que les conducteurs sans permis sont forcément plus impliqués dans les accidents mortels que ceux qui en ont un. Il s’agit là d’un présupposé : l’obtention d’un permis de conduire n’est en rien un gage de conduite efficace en cas de danger imprévu. Cette vision politiquement correcte, qui prétend que le détenteur d’un permis est un bon conducteur, tandis que celui qui n’en a pas est dangereux, ne prend pas en compte un autre phénomène, qui va en sens inverse. Bon nombre de sans permis sont plus prudents et respectueux des règles de bonne conduite que la moyenne, car ils n’ont aucune envie de se faire arrêter » (FSP p133/134)
« C’est ainsi, qu’à la louche, on peut estimer le nombre de conducteurs sans permis authentique ou sans permis du tout, dans une fourchette entre 2.5 et 4 millions de personnes, soit un conducteur sur 10 » (FSP p.137)
 
Détaillons les erreurs et les fautes qui apparaissent lors d’une étude élémentaire des données décrites ci-dessus et de celles qui sont documentées par l’ONISR et le ministère de l’intérieur :
L’usage des nombres par Airy Routier échappe aux règles les plus élémentaires de l’arithmétique. Il affirme que « le seul chiffre officiel est celui du pourcentage de conducteurs sans permis impliqués dans des accidents mortels ». Il doit donc être particulièrement attentif à l’exploitation de ce chiffre clé du problème qui lui permet de calculer un nombre de conducteurs sans permis dans la population à plus d’un million de personnes. La phrase exacte des pages 133/134 est : « Au dire de la gendarmerie il atteint 0,3%. Comme il existe 35 millions de permis de conduire en France (mais au moins 20% sont possédés par des gens qui ne conduisent pas ou plus), on pourrait en déduire que plus d’un million de personnes roulent sans leur carton rose ». Il est alors possible de produire les commentaires suivants :
0.3% de 35 millions ne font pas 1 million, mais 105 000, on peut donc imaginer :

Le bilan annuel de la sécurité routière publié par l’ONISR comporte une analyse détaillée de la conduite sans permis. Cette rubrique était déjà disponible dans le bilan de l’année 2005 (DabsencepermisONISR2005.pdf - pages 106 à 109) et elle n’a pas été exploitée par Airy Routier. La proportion de 0,3% de conducteurs sans permis impliqués dans des accidents mortels ne correspond pas aux valeurs obtenues à partir des bulletins d’analyse des accidents corporels établis par les gendarmes et les policiers. La proportion était de :
en 2004 : 1,8% d’impliqués dans des accidents corporels, mais 3,3% dans les accidents mortels non titulaires d’un permis valide.
en 2005 : 1,6% d’impliqués dans des accidents corporels, mais 3,2% dans les accidents mortels non titulaires d’un permis valide. Si l’on poursuit la description de cette série avec des valeurs qui ne pouvaient être connues d’Airy Routier fin 2006 et début 2007), dans le but de vérifier sa stabilité, on observe :
en 2006 : 1,8% d’impliqués dans des accidents corporels, mais 3,6% dans les accidents mortels non titulaires d’un permis valide.
en 2007 : 1,8% d’impliqués dans des accidents corporels, mais 4,1% dans les accidents mortels non titulaires d’un permis valide.
La différence du simple au double entre les accidents corporels et les accidents mortels indique une influence importante de l’absence de permis en cours de validité sur le risque relatif d’être impliqué dans un accident mortel. Parmi les conducteurs sans permis impliqués dans un tel accident, un quart avaient eu leur permis suspendu ou invalidé, trois quarts n’avaient jamais eu de permis. Dans les cas ou le permis avait été suspendu ou invalidé la proportion d’usagers avec une alcoolémie à un niveau illicite atteignait 25% en 2005 et cette proportion était cinq fois plus élevée que pour les conducteurs impliqués dans un accident mortel et titulaire d’un permis valide.
Il est inacceptable d’inférer a priori, à partir d’une proportion d’usagers impliqués dans des accidents, la proportion de lensemble des usagers ayant la même caractéristique, cela impliquerait l’hypothèse (faite par Airy Routier) que l’absence de permis n’a pas de lien avec le risque d’accident, nous avons vu que cette hypothèse est fausse, les accidents les plus graves impliquent plus fréquemment les usagers qui n’ont pas de permis valide. Il est possible de continuer d’explorer cet indicateur de dangerosité (conduire sans permis) en observant la notion de responsabilité dans les accidents. L’ONISR a fait cette étude, parmi les 1,8% d’usagers de véhicules impliquant la possession d’un permis, la proportion de non responsables était de 0,8% et celle de responsables de 3%.  Ne pas avoir de permis valide est donc un bon indicateur de l’excédent de risque lié à un conducteur. Cette proportion de 0,8% appliquée à l’ensemble des titulaires d’un permis permet l’approche la plus plausible de conducteurs sans permis valide utilisant un véhicule qui impose de le posséder. Elle va de 250 000 à 300 000 suivant l’estimation du nombre de titulaires qui ne conduisent plus.
La commodité produite par l’abandon de tout esprit critique dans la gestion des nombres est également évidente quand des infractions particulières sont prises comme exemple : « Au résultat programmé d’une amélioration des conditions de sécurité sur les routes, il faut opposer aujourd’hui les centaines de milliers de conducteurs sans permis pour avoir commis le crime social d’avoir répondu au téléphone au volant et qui roulent sans assurance » (FSP p.166). Nous avons vu qu’il y a 50 000 personnes (valeur 2007) qui sont, à un moment donné, sans permis après une annulation faute de points. Il est donc absurde d’affirmer qu’il y en a plusieurs centaines de milliers que l’on pourrait rattacher à la conduite en téléphonant, et il est encore plus absurde d’affirmer qu’ils roulent tous malgré l’annulation de leur permis.
Le seul rapprochement de données numériques qu’il fallait faire pour évaluer le rôle du permis à points dans l’absence de permis valide et qui n’a pas été fait par Airy Routier.
A côté de l’exploitation fautive que nous venons de décrire (valeur erronée, calcul fautif, absence d’exploitation des sources pertinentes, erreur logique dans l’affirmation sans preuve que l’absence de permis valide n’influence pas le risque, soit 4 fautes), l’erreur majeure est l’absence de rapprochement entre le nombre de permis supprimés faute de points et les évaluations du nombre d’usagers sans permis (1 à 4 millions dans la France sans permis, en réalité proche de 250 000). Les éléments de ce rapprochement sont les suivants :
La durée pendant laquelle un conducteur ne peut représenter l’examen après une annulation faute de points est de 6 mois, sans délai supplémentaire depuis les décisions qui ont suivi le rapport du préfet Aribaud permettant de s’inscrire avant l’échéance des six mois).
Il y a eu 68 866 permis annulés faute de points en 2006 (notion d’incidence annuelle).
Ce flux se répartit sur l’ensemble de l’année et les récupérations de points également, cela signifie avec une durée de six mois pour représenter l’épreuve que la moitié de ce nombre est à un moment donné sans permis (notion de prévalence ou de stock à un moment donné), soit environ 35 000 personnes sur les 35 millions.
La proportion est donc proche de 1 pour mille titulaires de permis de conduire.
Si l’on tient compte du sexe et du fait que 94% des permis annulés en 2006 concernaient des hommes (rapport proche de 1 à 16 entre hommes et femmes) la proportion est proche de 1 pour 500 titulaires pour les hommes et 1 pour 15 000 pour les femmes. Rappelons que les hommes font actuellement seulement 14% de kilomètres en plus que les femmes. Dpointsdepermisparsexe.pdf).
Cette prévalence doit alors être rapprochée des valeurs retenues par Airy Routier pour conclure que :
1.    La notion d’une France sans permis attribuable aux radars automatiques et au permis à points est une fiction construite par Airy Routier,
2.    La majorité des usagers qui conduisent sans permis valide ne l’ont jamais présenté ou ont des annulations pour des périodes longues, avec une cause dominante qui est la récidive de conduite sous l’influence de l’alcool, souvent après avoir provoqué des accidents,
3.    Parmi les usagers privés de permis à un moment donné, la proportion ayant vu leur permis annulé faute de points est minoritaire, proche de 20%.
4.    Le passage à une valeur proche de 100 000 du nombre d’usagers privés de permis en 2007 par annulation faute de points permet de calculer la proportion d’usagers se trouvant dans cette situation à un moment donné en 2007 à un niveau proche de 1,7 pour mille (50 000 permis supprimés faute de points sur un minimum de 30 millions le nombre de permis utilisés réellement).

Commentaires
Les conclusions d’Airy Routier sur l’étendue de l’impact du permis à points sur la possibilité de conduire des Français est un mythe qui ne résiste pas à l’analyse des chiffres disponibles.
Le permis à points couplé au système de contrôle sanction automatisé au niveau de la saisie des infractions et de leur traitement par une bureautique performante a atteint ses objectifs. Une grande partie de la population d’usagers qui commettaient de faibles excès de vitesse ont réagi à des pertes de petits nombres de points. Ils ont modifié leur comportement, abaissé leur vitesse moyenne et l’évolution de la mortalité à accompagné ce changement de comportement. (Dbilanannulationsdepermis.pdf)
Cette évolution, avec une réduction de la mortalité de près de 50% n’est  pas le produit d’un dispositif aveugle qui a échappé à ceux qui l’ont imaginé et mis en place, c’est à l’opposé la réussite exceptionnelle de l’usage des connaissances pour créer un dispositif adapté qui a atteint ses objectifs au prix de contraintes faibles.
1.    A un moment donné de l’année 2008 : 1,7 usager sur 1000 était privé temporairement de permis par épuisement de ses points.
2.    La faible tolérance sur les excès de vitesse, la rapidité de la sanction et la cessation du trafic d’influence pour faire « sauter une contravention » ont été étroitement liées dans le temps à la diminution brutale et importante du nombre de tués sur les routes.
3.    La modélisation de la relation entre les vitesses moyennes et la mortalité est en accord complet avec les résultats observés. Nous le verrons dans d’autres parties de cette analyse.
4.    La loi de 1999 qui visait les « gros poissons » pour utiliser le langage d’Airy Routier, était insuffisante, elle n’avait pas donné les résultats attendus. Les décisions de 2002 qui atteignaient une délinquance moins grave mais plus diffuse, (les « petits poissons » !) ont provoqué une chute brutale et profonde de la mortalité routière.