DgraphiqueFranceTues1997a2008.html
Variation de la mortalité routière durant la période 1997/2008
La représentation graphique de l’évolution de la mortalité routière pendant les cinq années qui ont suivi la mise en œuvre de la nouvelle politique définie au cours du second semestre 2002 permet d’éliminer certaines hypothèses explicatives des progrès observés.
Les progrès techniques sur la sécurité primaire et secondaire des
véhicules produisent des effets sur le long terme, la demi-vie d’une voiture
particulière étant proche de 8 ans. Les modifications de l’infrastructure
agissant sur la mortalité routière (ronds points, séparation des
circulations, glissières de sécurité ont également des actions sur le long
terme.
Les seules possibilités d’action sur le court terme passent par des
modifications datées des conditions d’usage des véhicules par les usagers
(port obligatoire de la ceinture de sécurité à une date donnée), notamment
lors d’une modification de la nature ou de la crédibilité des règles du code
de la route destinées à améliorer la sécurité.
Le lien causal entre une action de sécurité routière et la mortalité
observée est établi quand des données observées permettent de relier la
décision et le résultat obtenu. Nous disposons de plusieurs arguments qui se
renforcent mutuellement pour expliquer la chute de la mortalité, soudaine et
importante, à partir de la fin de l’année 2002 :
1. La simultanéité entre l’annonce des décisions gouvernementales et les infléchissements de la courbe de mortalité. Il y a eu une première amélioration à partir du mois de mai 2002 (annonce de l’absence d’amnistie en avril 2002, puis de la priorité accordée à la sécurité routière dans le discours du président de la République) et une seconde, beaucoup plus importante, à partir de décembre 2002). La décision de supprimer toutes les « indulgences », c'est-à-dire de procédures profondément inéquitables qui permettaient à une fraction importante de la population d’échapper à la sanction a été prise le 18 décembre 2002 (la commission présidée par Michel Ternier avait montré qu’environ la moitié des contraventions de sécurité routière, hors stationnement, n’aboutissaient pas). La modification du barème de retraits de points dans le cadre du permis à points en mars 2003, la loi de sécurité routière en juin 2003 et les premiers radars automatiques avec une faible tolérance sur les excès de vitesse (5 km/h ou 5% au-delà de 100 km/h) ont été installés en novembre 2003.
2. La courbe de l’évolution du retrait de points de permis.
3. La courbe des vitesses moyennes de circulation, obtenue à partir des données de l’Observatoire des vitesses,
4. La distribution des vitesses sur les différents réseaux routiers.