liens entre vitesse et mortalité

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Ce document décrit un fait particulièrement important pour justifier les phrases utilisées au début de mon chapitre consacré à Airy Routier dans "La violence routière - des mensonges qui tuent". J'affirmais que : «L’auteur sait exploiter, avec un professionnalisme évident, toutes les méthodes connues de manipulation des faits, des concepts et des raisonnements. Elles vont du mensonge simple aux différentes formes de destruction des règles de la logique formelle, de l’épidémiologie et de la méthode scientifique. À cette panoplie du manipulateur, il ajoute l’abandon du respect de l’autre et des références qui fondent la vie en société »

Dans la vidéo mise sur le site du Nouvel Observateur le 27 mars 2007 (AvideoNO27mars2007.html) Airy Routier doit répondre à une question de son collègue Gérard Petijean formulée ainsi :
Gérard Petitjean : « Eh bien, est-ce que tu contestes cette affirmation de la sécurité routière selon laquelle quand la vitesse baisse de 1 kmh, on baisse de 4% la mortalité sur la route. »
Airy Routier : « Je ne la conteste pas, je ne la soutiens pas, je voudrais voir les éléments mathématiques qui sont prouvés derrière, puisque c’est des chiffres balancés en l’air sans aucune base, je ne les ai vues nulle part les bases. »

Dans une autre partie de son livre, il commente longuement sur deux pages (DFSP80_81.pdf) le rapport d’expertise du dispositif de contrôle sanction automatisé mis en place à partir de 2003. Nous avons commenté par ailleurs le caractère inacceptable des critiques formulées, mais l’analyse qui est faite témoigne de la lecture attentive de ce rapport par Airy Routier. Il cite notamment une phrase du document avec la page où elle se trouve : «Cette intéressante précision est publiée à la page 60, dans le corps du texte, sans autre commentaire… ». La volonté de prouver l’expérience de l’enquêteur qui va chercher le détail qui tue est évidente.  (Po2omissiondefaitsrapportesdansexpertiseCSA.html)

La partie du rapport consacrée à l’impact global sur les vitesses et à l’impact global sur les accidents des décisions de 2002 est traitée de la page 37 à la page 46 (chapitre 6 et 7). Elle rappelle en détail et exploite avec les résultats obtenus par l’observatoire des vitesses les données de la modélisation de l’incidence de la mortalité routière en fonction de la vitesse moyenne. Les relations publiées entre la réduction de la vitesse moyenne et la  réduction de la mortalité sont détaillées. La page 43 reproduit la formule de calcul produite pour la première fois par Nilsson en 1982 et faisant intervenir le rapport des vitesses moyennes dont on compare les effets avec une puissance 4 pour les accidents mortels.

Le rapport présente ensuite les variantes proposées par Elvik, puis  par Finch (1994) et enfin par Taylor (2000). Une revue récente et très complète de la littérature sur les principales études empiriques liant la vitesse et les accidents est référencée : Letty Aarts, Ingrid van Schagen, 2005. Driving speed and the risk of road crashes. A review. AAP n°38-2 SWOV. Enfin, la note complémentaire de Claude Got placée en annexe du rapport page 67 rappelle  que « l’affirmation qu’une réduction de 1% de la vitesse moyenne des véhicules à moteur sur un réseau diminue de 4% la mortalité fait partie des acquis empiriques utilisables dans un contexte de forte variation de ces deux paramètres pendant une période courte, ce qui correspond à ce que nous avons connu en France depuis 3 ans ».( DevalCSAlienvitessemortalite.pdf)

Rappelons qu’Airy Routier a publié son livre début 2007, nous pouvons donc en déduire qu’il a été écrit en 2006, l’année de publication de ce rapport (mars 2006) qu’il commente avec autant d’autorité, d’ironie et de précision dans les pages 80 et 81 de son livre.

Prétendre quelques mois plus tard, pour neutraliser la question pertinente de Gérard Petitjean, qu’il s’agit de « chiffres balancés en l’air sans aucune base, je ne les ai vues nulle part les bases. » témoigne :
-       D’un mépris complet pour son collègue.
-       D’une aptitude exceptionnelle au mensonge.