bilan du printemps 2021

Ce texte a été "l'index" de ce site internet au printemps 2021. Il a résumé une situation évolutive qui a dégradé progressivement la sécurité routière. La réduction du trafic sous l'influence de la COVID-19 a eu un effet très important sur l'accidentalité. Cette évolution s'achève et l'année 2021 va permettre de mieux mettre en évidence l'accroissement de l'accidentalité attribuable au retour à 90 km/h de la vitesse maximale au niveau de départements qui ont fait ce choix. L'évolution de la situation sera  décrite sur l'index à partir du mois d'octobre.

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La gestion de l'accidentalité est comparable à celle des logiciels informatiques, elle est perturbée par un excès de détails, qui construisent en compliquant. La difficultée est aggravée quand une épidémie grave combine ses effets à une évolution mal conçue et insuffisament décrite. Une réforme concernant les départements dans des conditions variables, impose de publier les résultats chaque mois. Il faut identifier les groupes exposés à des risques différents pour connaître l'accroissement de la mortalité produite par le retour à 90 km/h.

Le choix possible des vitesses maximales à 80 ou 90 km/h à partir de janvier 2020 a transformé un problème de santé publique concernant la vie humaine en un jeu politique irrationnel associant incompétence et démagogie.

La réduction homogène de la vitesse maximale à 80 km/h en 2019 a précisé l'importance des différences de risque au niveau départemental. Elles étaient connues, l'ONISR publie chaque année la mortalité rapportée à un million d'habitants, mais la modification parallèle de groupes à 80 ou à 90 n'avait pas été développée au niveau national, il faut :

Ces données doivent être accessibles, avec des commentaires de leurs contextes.Ils permettent d'accéder à un ensemble de 12 textes descriptifs et à 6 textes de commentaires publiés dans des médias.

Le fait le plus important de 2019 a été la mise en évidence (fin 2020, dans le bilan de l'année 2019)des gains très différents en réduction de la mortalité des 32 départements qui allaient faire des retours à 90 et des 60 qui conserveraient le 80.

 Cette notion n'était pas accessible au niveau d'un département isolé. Elle permettait aux départements de connaître les différences de gains en sécurité produites par le passage de 90 à 80. Elles variaient dans une proportion de 1 à 4

Il était alors indispensable de publier mensuellement les résultats de 2020 pour établir l'importance des inversions de mortalité créées par le retour à 90 km/h et prendre des décisions adaptées. Cela n'est pas fait et ma demande d'accès à ces données a été suivi de la réponse suivante de la part de la déléguée interministérielle à la sécurité routière : « Je vois bien l'intérêt de la comparaison entre les deux groupes de départements (même si l'un n'est guère homogène compte tenu des dates très diverses auxquelles les départements sont "repassés" à 90) mais elle ne pourra être faite qu'avec des chiffres consolidés »

Cet argument est sans valeur. L'ONISR publie des données mensuelles globales qui ne sont pas consolidées et les différences corrigées dans les bilans annuels sont minimes. Ces bilans mensuels sont obtenus en faisant la somme des données départementales et un mois de travail m'a permis d'obtenir les accidentalités mensuelles par des sources variables (préfectures, départements, médias) et de les exploiter. Le groupe de départements qui ont fait le choix de remonter des vitesses maximales à 90 km/h sur leurs voies a une somme d'accidents plus importante en proportion que le groupe qui a maintenu la limite à 80 km/h.

Ces accidentalités départementales de 2020 sont maintenant accessible. Je vais publier les méthodes et les données permettant de distinguer les mortalités liées a la réduction du trafic sous l'influence du COVID-19 de celles qui sont imputables aux retours au 90 km/h.

Le résumé de cette succession d'erreurs décisionnelles

Le changement de majorité du 7 mai 2017 s'est produit au terme de trois ans de dégradation de l'accidentalité. Un tel recul n'avait pas été observé au cours des 45 dernières années.

L'évaluation des procédures des 7 dernières années doit distinguer les éléments suivants :