courrier au nouvel observateur

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Réponse au texte d'Airy Routier publié dans le Nouvel Observateur du 15 mars 2007.

La défense d’Airy Routier dans le NO du 15 mars est dérisoire. Il commet une double erreur. La première est d’affirmer que les quatre pages consacrées à son livre dans le NO ont « chargé la barque à mon détriment », à l’opposé elles ont évité d’ajouter aux critiques factuelles la question posée à un journal par le fait qu’un de ses journalistes coupable d’un délit condamné par deux années de prison (la conduite sans permis) ment pour détruire une réglementation qui ne lui convient pas. La seconde est de poursuivre l’accumulation massive de mensonges pour tenter d’éviter le naufrage. Il est faux de dire que le dispositif « entraîne de nombreuses injustices et inégalités » il le reconnaît lui-même : « Diminuant considérablement les possibilités d’intervention des notables, il est égalitaire». Il est faux de dire que les progrès observés l’ont été dans toute l’Europe et sont liés à un « phénomène culturel majeur », la chute de 30% de la mortalité en France s’est faite d’un mois sur l’autre en décembre 2002, quand la nouvelle politique de sécurité routière a été définie. Il se moque de nous quand il dit qu’il ne défend pas la vitesse alors qu’il écrit «celui qui conduit à 100 km/h en ville et 190 km/h sur une route ou une autoroute chargée, avec quelques verres dans le nez,  est bel et bien un criminel en puissance et mérite de ce fait, d’être mis hors d’état de nuire ». Faire respecter la règle et non l’idée qu’il se fait des risques « réels » pour assurer le respect des autres n’est pas de l’infantilisation,  c’est une protection des libertés. Quand Airy Routier veut associer à ses délits la situation des millions de gens qui ont perdu des points et ne perdront jamais leur permis, il dramatise pour faire peur. C’est la répétition des infractions qui peut provoquer l’annulation, ceux qui ont perdu des points par des fautes involontaires accroissent leur attention, récupèrent les points, par des stages ou avec le temps et conservent leur permis. C’est cette mobilisation par l’effectivité de sanctions acceptables qui a provoqué le succès actuel et la survie de 10 000 personnes. Mais cela Airy Routier ne l’acceptera jamais. Ceux qui veulent apprécier par eux-mêmes l’étendue de l’imposture peuvent maintenant consulter une analyse détaillée du livre sur le site www.securite-routiere.org Il faut que les lecteurs du Nouvel Observateur suivent cette affaire, c’est leur journal qui est en cause.

Claude Got